Atelier du 4 février 2002

Le chef de projet  par Alain Vanlerberghe (EN73), 

Project manager chez GTT.

Depuis une trentaine d’années, les entreprises, et surtout les plus grandes, sont confrontées au difficile problème de la coordination de leurs différents services. Or, dans le grand jeu de la concurrence internationale, les délais de réalisation d’un contrat ou de la mise sur le marché d’un nouveau produit sont devenus des éléments déterminants. Cette situation a conduit les entreprises à imaginer des organisations matricielles dans lesquelles se superposent la structure traditionnelle en services techniques, industriels, commerciaux, etc. et une structure transversale souple et légère, la direction d’affaire.

Cette fonction de chef d’affaire, que l’on appelle parfois à l’anglaise chef de projet, est lourde de responsabilités. Très proche de la direction générale, elle comporte le contrôle permanent de la tenue des objectifs de coût et de délai. Transversale, elle donne droit de regard sur l’action des grands services traditionnels ; elle implique aussi de signaler tout glissement par rapport au devis et au planning initiaux et de proposer des mesures pour y porter remède. Psychologiquement, c’est une fonction très délicate dans la mesure où elle demande d’intervenir dans des services jaloux de leur autonomie et à juste titre conscients de leur compétence dans leur domaine.

Cette fonction peut convenir à d’anciens officiers de marine. En effet, elle ne demande pas nécessairement une compétence approfondie dans les techniques propres à l’entreprise, encore qu’une certaine connaissance du domaine constitue certainement un plus. Elle demande surtout :

-          une capacité à se familiariser avec les domaines techniques les plus divers,

-          un sens de l’organisation dans des environnements souvent complexes,

-          une maîtrise des rapports humains dans des relations hiérarchiques souples et des milieux culturels très divers.